Déclaration du premier ministre Ranj Pillai :
« Le 31 juillet 2024, j’ai répondu par lettre à la chef Dawna Hope de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun concernant ses demandes de mettre fin à toutes les activités d’exploration et d’exploitation minière, de jalonnement de nouveaux claims miniers, de consultation relative aux permis d’exploitation minière et de délivrance de nouveaux permis d’exploitation minière sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun.
Bien que les grandes exploitations minières constituent les piliers de notre économie territoriale, nous devons veiller à ce que les entreprises qui sont en activité aujourd’hui ne le fassent pas au détriment des populations futures du Yukon ou de l’environnement.
En tant qu’intendants de la terre, il nous incombe de veiller à ce que nos enfants et les enfants de nos enfants puissent vivre dans un environnement où il sera toujours possible de boire de l’eau et de chasser les animaux sauvages en toute sécurité. Bien que l’exploitation minière présente des avantages économiques, le gouvernement du Yukon reconnaît pleinement qu’il faut redoubler d’efforts pour protéger la santé publique et l’environnement dans le cadre des activités d’exploitation et d’exploration minières. Nous voulons que le Yukon attire des entreprises qui partagent cette philosophie et qui veulent être ici pour longtemps.
La portée et la nature de la demande de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun de mettre fin à toutes les activités d’exploration et d’exploitation minière sur son territoire traditionnel ont des implications juridiques et économiques importantes. Les procédures par lesquelles les sociétés minières obtiennent l’autorisation d’exercer leurs activités au Yukon sont définies dans les lois fédérales et territoriales et sont inscrites dans l’Accord-cadre définitif. Ces procédures garantissent que les activités minières au Yukon sont menées en tenant compte de la protection de l’environnement, des incidences socioéconomiques et des droits ancestraux et issus des traités.
Pour donner suite à la demande de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun de mettre fin à toutes les activités d’exploration et d’exploitation minière sur son territoire traditionnel, le gouvernement du Yukon devrait prendre des mesures qui ne sont pas prévues par les lois visées par l’Accord-cadre définitif, telles que la Loi sur l’évaluation environnementale et socioéconomique au Yukon ou la Loi sur les eaux. Les conséquences de telles mesures seraient considérables, et entraîneraient des répercussions graves et profondes sur l’ensemble de la population du Yukon.
Même si le gouvernement du Yukon n’est pas disposé à faire cesser toutes les activités d’exploitation minière existantes et autorisées sur le territoire traditionnel de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun, il a proposé à cette dernière, en ce qui concerne sa demande d’interrompre le jalonnement de nouveaux claims miniers, d’appliquer une interdiction d’accès aux claims jalonnés dans les zones d’importance culturelle ou environnementale où l’exploitation minière constituerait une activité incompatible.
En ce qui concerne la demande de suspendre les consultations relatives aux permis d’exploitation minière et la délivrance de nouveaux permis d’exploitation minière, le gouvernement du Yukon a convenu avec la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun de suspendre les processus de consultation existants et de ne pas entamer de nouveaux processus dans leur territoire traditionnel pendant une période de deux mois. Les décisions relatives à ces demandes ne seront pas prises tant que les consultations n’auront pas repris et ne seront pas terminées. Cette pause ne s’applique pas aux décisions devant être prises concernant les demandes pour lesquelles la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun a déjà été consultée et qui sont sur le point d’être conclues.
Le gouvernement du Yukon s’engage également à ne pas accorder de permis pour de nouvelles infrastructures de lixiviation en tas au Yukon avant que les résultats de la commission d’examen indépendante ne soient intégrés, le cas échéant, dans les procédures d’octroi de permis, l’application de la loi et les pratiques. Nous espérons qu’en mettant en place une commission d’examen indépendante, nous pourrons satisfaire les intérêts communs de nos deux gouvernements en découvrant les causes de la défaillance et en tirant des leçons le plus rapidement possible.
Le gouvernement du Yukon demeure déterminé à promouvoir l’aménagement du territoire régional, soit avec la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun sur la partie de son territoire traditionnel qui ne chevauche pas celui d’autres Premières Nations, soit avec les Premières Nations voisines, si elles sont prêtes à aller de l’avant. Nous avons récemment réaffirmé cette volonté auprès de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun.
Les relations entre les Premières Nations du Yukon et le gouvernement du Yukon sont fondées sur la coopération, le respect mutuel et la reconnaissance des droits autochtones. Même si nos gouvernements ne sont pas toujours en accord, nous travaillons tous pour obtenir les mêmes résultats : des débouchés pour nos populations, des collectivités sûres et saines et un avenir plus prometteur pour nos jeunes. »
Jordan Owens
Communications
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