Santé humaine

Vous trouverez ici l’information la plus récente sur les risques pour la santé de la défaillance de l’infrastructure de lixiviation en tas et les questions les plus fréquentes à ce sujet.

Pour en savoir plus sur l’évolution de la situation, les activités de surveillance environnementale, les activités minières, les aspects légaux et l’aide offerte, ou pour revenir à la page d’accueil, cliquez sur les liens fournis.

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Conséquences sur la santé humaine

L’eau de Mayo peut-elle être bue sans danger?

Oui, l’eau potable de Mayo peut être consommée sans danger. Les puits d’approvisionnement en eau potable du village ne sont pas contaminés. Le Service d’hygiène du milieu et le médecin hygiéniste en chef du Yukon suivent la situation de près pour détecter tout risque pour la santé.

Bien que nous jugions les risques très faibles, nous encourageons la municipalité à analyser l’eau pour y surveiller la présence de contaminants. Si les risques augmentaient, l’avis public destiné aux personnes concernées serait mis à jour.

Pour toute question ou inquiétude concernant la qualité de l’eau, communiquez avec le Service d’hygiène du milieu à environmental.health@yukon.ca ou au 867-667-8391.

Les personnes qui vivent en aval de la mine Eagle Gold de l’entreprise Victoria Gold peuvent-elles utiliser ou boire l’eau de leurs puits sans danger?

Nous publierons l’information et des mises à jour sur la qualité et la salubrité de l’eau qui seront utiles aux personnes s’approvisionnant à partir de puits privés en aval de la mine Eagle Gold.

À mesure que nous en saurons plus sur la présence et la distribution des contaminants dans les eaux souterraines et de surface, nous pourrons mieux informer les personnes concernées. Jusqu’ici, la qualité de l’eau plus en aval, dans les rivières South McQuesten et McQuesten, n’est pas préoccupante.

Nous aidons également les particuliers à réaliser régulièrement des analyses chimiques de l’eau potable de leur puits en fournissant des bouteilles d’échantillonnage pour les tests. Si les citoyennes et citoyens doivent eux-mêmes effectuer les démarches pour faire analyser leur eau en laboratoire et payer les coûts, nous pouvons les aider à interpréter les résultats.

En savoir plus sur l’analyse de l’eau d’un puits privé

Quels sont les contaminants liés à la défaillance? Comment sont-ils détectés et mesurés?

Les mines utilisent de nombreux produits chimiques qui sont sûrs lorsqu’ils sont manipulés correctement. Cependant, lorsque ces produits se retrouvent dans l’environnement, ils peuvent être nocifs pour l’humain, les plantes et les animaux. On nomme ces polluants des « contaminants potentiellement préoccupants ». Les principaux contaminants de ce type surveillés à la suite de la défaillance de l’infrastructure de lixiviation en tas à la mine Eagle Gold sont des métaux comme le cadmium, l’arsenic, le mercure et le plomb, de même que le cyanure et l’ammoniaque. Le cyanure peut poser un danger immédiat pour la santé humaine et celle de l’écosystème, tandis que les métaux lourds peuvent s’accumuler dans l’environnement et les tissus animaux, et entraîner des risques à long terme pour la santé.

Nous recueillons des échantillons d’eau et d’autres matières pour vérifier si ces contaminants y sont présents à des taux dangereux pour les humains et les animaux. Pour ce faire, les échantillons sont analysés en laboratoire et comparés aux lignes directrices de sécurité.

Les contaminants peuvent-ils s’accumuler dans les tissus animaux?

Oui, au fil du temps. Cela se produit lorsqu’un animal absorbe les contaminants plus rapidement qu’il ne les élimine. Cette accumulation peut se produire au contact de sols, d’eau ou d’air contaminés ou par la consommation de plantes ou d’animaux contaminés. Le taux et le foyer d’accumulation dépendent du contaminant, du type de plante ou d’animal et de facteurs environnementaux. Par exemple, certaines substances peuvent s’accumuler et être emmagasinées en plus grande quantité dans des organes comme les reins ou le foie, alors que d’autres, comme le cyanure, ne s’accumulent pas dans les tissus animaux avec le temps.

Une accumulation de contaminants peut présenter un risque pour la santé des personnes qui consomment des plantes ou des animaux touchés. Nous surveillons donc leur présence dans l’eau, le poisson et la faune près du site minier.

Peut-on consommer sans danger les animaux chassés cette année dans les environs du déversement?

Rien dans les données actuelles n’indique que la défaillance a rendu les animaux impropres à la consommation.

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales travaille avec un entrepreneur pour évaluer les conséquences éventuelles sur la santé humaine, y compris les risques associés à la chasse et à la consommation d’animaux sauvages.

Que disent les tests de qualité de l’eau sur les risques pour la santé humaine?

Nous recommandons aux gens qui se trouvent dans le secteur du ruisseau Haggart, immédiatement en aval du site, d’éviter d’en boire l’eau ou d’en consommer le poisson. Des panneaux ont été installés pour avertir le public.

Nous continuons d’analyser les données sur la qualité de l’eau des zones voisines et en aval de la mine Eagle Gold. Selon notre analyse des données disponibles, les risques actuels pour la santé humaine en aval, en particulier le long des rivières South McQuesten et McQuesten, sont très faibles.

Comment les eaux souterraines et de surface sont-elles reliées?

L’eau s’écoule en empruntant le chemin descendant le plus facile, souvent à la surface des ruisseaux, des rivières et des lacs. Celle qui circule sous terre, à travers le sol et les roches, se nomme « eau souterraine ». L’eau circule à la surface du sol et s’infiltre dans la terre; l’eau souterraine alimente les lacs et les rivières. Les contaminants peuvent se déplacer avec l’eau, et l’eau de surface peut entraîner les contaminants loin du lieu de déversement. Après un rejet d’eau de source contaminée, les substances surveillées peuvent être présentes tant dans les eaux de surface que dans les eaux souterraines.

Comment la concentration de contaminants change-t-elle en aval?

Les contaminants changent au fur et à mesure de leur déplacement dans l’environnement. Des processus physiques, chimiques et biologiques peuvent en réduire la concentration ou les modifier. Par exemple, le cyanure se décompose naturellement dans l’eau au fil du temps, mais la vitesse de cette dégradation dépend de facteurs comme la température et l’acidité de l’eau, les microorganismes présents et l’exposition au soleil. D’autres substances, comme les métaux, peuvent se déposer au fond des plans d’eau ou s’accumuler dans les plantes ou les tissus animaux. Ces processus contribuent à faire diminuer les taux de contaminants dans l’eau avec le temps. Les contaminants, y compris les métaux, peuvent également perdre de leur toxicité au fil de l’évolution des conditions aquatiques ou en raison de l’action de microorganismes. Leurs niveaux diminuent généralement lorsqu’ils se déplacent en aval et se mélangent à l’eau fraîche.

Qu’est-ce que le cyanure? D’où provient-il?

Le cyanure est une substance chimique pouvant prendre une forme gazeuse, liquide ou solide. Il peut se retrouver naturellement dans l’environnement ou être créé; on l’utilise dans le domaine minier et pour le nettoyage du métal. À la mine Eagle Gold, la lixiviation en tas était la méthode utilisée pour extraire l’or du minerai. Le procédé de lixiviation consiste à entasser le minerai contenant des métaux et à l’asperger d’une solution contenant du cyanure de sodium. La solution contenant de l’or est alors libérée du tas et est recueillie, mais contient du cyanure et d’autres contaminants.

Dans l’environnement, le cyanure est présent sous plusieurs formes, chacune ayant des caractéristiques distinctes. Le « cyanure libre » s’entend du cyanure seul ou combiné à de l’hydrogène, ce qui constitue possiblement la forme la plus nocive.

Qu’arrive-t-il au cyanure au contact de l’eau?

Le cyanure libre ne reste pas longtemps dans l’eau. Dans les rivières et les ruisseaux à fort débit, il s’évapore ou devient moins nocif grâce à l’action de phénomènes chimiques ou de microorganismes. Toutefois, dans les eaux souterraines, il se désintègre très lentement en raison du manque de soleil et d’oxygène. Dans sa forme solide, il peut se dissoudre et se transformer en cyanure libre. Il ne s’accumule pas dans les plantes ou les tissus animaux. En revanche, en grandes quantités dans l’eau, il peut mettre plus de temps à se décomposer, et donc se rendre plus loin en aval. Les déversements importants de cette substance augmentent les risques pour la santé humaine et de l’écosystème. Les poissons sont particulièrement sensibles à ses effets, même en petite quantité; les déversements de cyanure peuvent entraîner la mort d’une importante quantité d’entre eux.

Quelles sont les formes de cyanure mesurées dans les échantillons d’eau?

Divers types de cyanure peuvent être mesurés dans les échantillons d’eau. Voici les principaux :

  • Cyanure libre : Celui-ci inclut l’ion cyanure (CN-) et le cyanure d’hydrogène (HCN). Le cyanure libre est la forme de cyanure la plus courante et la plus dangereuse pour les organismes.
  • Le cyanure dissociable par un acide faible (CNDAFa) : Cette forme comprend les composés de cyanure qui peuvent se désagréger dans des conditions légèrement acides (c.-à-d. pH faible) et libérer du cyanure libre. Cela permet généralement de mesurer le cyanure qui est plus facilement libéré dans l’environnement, comme les complexes métal-cyanure faibles.
  • Cyanure dissociable par un acide fort (CNDAFo) : Les complexes de cyanure solidement liés ou les complexes métal-cyanure solides sont des composés étroitement liés à des métaux; ils sont moins susceptibles de libérer du cyanure libre dans des conditions environnementales normales.
  • Cyanate et thiocyanate : Ces composés sont beaucoup moins toxiques pour les organismes vivants que le cyanure libre.

Le niveau de risque pourrait-il un jour augmenter pour les gens de la région?

Certains contaminants peuvent s’accumuler dans les tissus animaux et présenter des risques pour la santé des personnes qui en consommeraient. L’évaluation des risques causés par la défaillance de l’infrastructure minière pour la santé humaine nous aidera à décider des mesures de surveillance à prendre.

Ce ne sont pas tous les contaminants qui peuvent s’accumuler dans les tissus animaux ou atteindre des niveaux présentant des risques pour la santé humaine en cas de consommation. Des spécialistes techniques du gouvernement du Yukon, de la Première Nation des Na-Cho Nyäk Dun et d’autres partenaires tiendront à jour les données d’échantillonnage et l’évaluation des risques, et réévalueront les risques liés à la consommation des espèces sauvages de cette région.

Quelles mesures ont été prises après la défaillance pour contenir l’eau contaminée?

Peu après la défaillance, les exploitants de la mine ont construit des digues pour contenir l’eau contaminée et ont commencé à la pomper dans des bassins de stockage. Les digues semblent avoir contenu l’écoulement visible de la solution. Nous en saurons plus lorsque les résultats de la surveillance de l’eau seront connus.

Quels sont les effets sur la santé des contaminants libérés lors de l’accident, particulièrement du cyanure?

Le cyanure est toxique pour les humains à des degrés élevés. Les Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada établissent la concentration maximale acceptable de cyanure libre dans l’eau potable à 0,2 mg/L (200 μg/L ou 200 ppb). Nous surveillons aussi d’autres contaminants préoccupants, comme les métaux lourds. Les derniers échantillons d’eau ne font pas état de taux élevés de contaminants préoccupants.

À l’heure actuelle, on estime que le risque de libération de concentrations dangereuses de cyanure ou d’autres contaminants à l’extérieur du site minier est faible. Il pourrait toutefois changer en fonction de nouvelles données.

Que faire en cas d’exposition présumée au cyanure ou de consommation d’une substance possiblement contaminée?

Si vous avez des symptômes inquiétants, contactez votre prestataire de soins santé ou rendez-vous au centre de santé ou à l’hôpital le plus près. Le médecin hygiéniste en chef conseille de consulter un médecin sans tarder en cas d’exposition présumée au cyanure ou à de l’eau contaminée.

Quels sont les risques pour les personnes qui font des activités de plein air dans le secteur?

Selon l’information dont nous disposons, il n’y a pas de risque pour les personnes qui s’adonnent à des activités récréatives dans le secteur. Les risques diffèrent toutefois en fonction des activités. L’activité la plus risquée est de boire l’eau de surface immédiatement en aval du site. Pour le moment, la chasse et la cueillette de plantes ne sont pas jugées à risque pour la santé. Par excès de prudence, nous recommandons de ne pas consommer de poissons pêchés dans les environs immédiats de la mine. Le travail de surveillance environnementale nous donnera un meilleur portrait des effets potentiels à long terme de l’incident.

Renseignements

Ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources : emr-info@yukon.ca

Ministère de l’Environnement : env-comms@yukon.ca

Bureau des normes d’emploi : eso@yukon.ca ou 867-667-5944

Service d’hygiène du milieu : environmental.health@yukon.ca ou 867-667-8391

Commission de la sécurité et de l’indemnisation des travailleurs : work.safe@wcb.yk.ca ou 867-667-5645


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