Comment les membres de la famille, les amis, les employeurs, les fournisseurs de soins de santé et les membres de la collectivité peuvent venir en aide à des personnes victimes de violence familiale.
- Reconnaître la force dont fait preuve la personne pour contrer la violence.
- Peu importe ce que la personne décide de faire, la soutenir dans ses choix.
- Lui envoyer des messages clairs :
- elle n’est pas seule;
- vous croyez ce qu’elle vous dit;
- elle n’est pas la cause de la violence;
- sa sécurité et celle des enfants passent avant tout;
- la violence n’est jamais acceptable;
- la violence familiale est un crime;
- elle n’a pas le pouvoir de changer le comportement de son partenaire;
- le recours à la violence est un choix que fait l’agresseur.
- L’encourager et l’aider à prendre ses propres décisions.
- Ne pas critiquer l’auteur(e) des mauvais traitements (un lien émotif pourrait encore exister entre elle et cette personne).
- Croire la personne et vous abstenir de la juger et de la sermonner.
- L’aider à préparer un plan d’urgence.
- La renseigner sur les ressources dans sa localité.
- Ne pas lui demander pourquoi elle reste dans cette relation.
- Ne pas ajouter foi aux mythes sur la violence.
- Faire preuve de patience et de compréhension.
- La rassurer que même s'il n'y a pas de solutions faciles, les choses peuvent changer.
- Discuter des diverses options qui s’offrent à elle et la laisser décider ce qui lui convient le mieux.
- Lui faire savoir que, peu importe ses décisions, vous serez à ses côtés (si vous êtes en mesure de le faire).
- Faire preuve de patience si elle est déconcertée ou incertaine de ce qu’elle doit faire.
- Respecter ses décisions.
- Veiller à votre propre sécurité.
- Lire la publication Options, choix, changements.
Prendre soin de soi
Donnez-vous le temps d’assimiler ce qui s’est passé. Si vous avez besoin d’aide ou d’information, n’hésitez pas à communiquer avec les Services aux victimes. Nous pouvons vous renseigner :
- sur les meilleures façons d’aider une victime;
- où trouver de l’aide pour vous-même.
Quand une personne subit de mauvais traitements, elle peut faire beaucoup de choses pour s’opposer à la violence et préserver sa dignité et le respect de soi. C’est ce qu’on appelle résister à la violence.
Il y a diverses façons de résister :
- ne pas faire ce la personne violence veut qu’on fasse;
- lui tenir tête;
- essayer d’arrêter ou de prévenir la violence, le manque de respect ou l’oppression;
- chercher à mettre fin à la relation ou à déménager;
- imaginer une vie meilleure.
Les auteurs d’actes de violence
Les auteurs d’actes de violence savent que la victime résistera et ils préparent des plans pour essayer de vaincre sa résistance.
Voici quelques exemples de moyens par lesquels l’auteur(e) d’un acte de violence peut essayer de briser la résistance de sa victime :
- S’assurer qu’elle n’a jamais d’argent de réserve.
- Après un acte de violence, la personne violente appelle elle-même la police avant que sa victime puisse le faire, déformer les faits et prétendre que c’était la victime qui l’agressait.
- Rendre la victime responsable de son comportement violent.
- Donner l’apparence d’être « une vraie bonne personne », croyant que ce sera ainsi plus difficile pour la victime de convaincre les autres qu’il y a eu acte de violence.
- Si la victime ne connaît pas bien la législation canadienne, lui faire accroire qu’elle sera expulsée du pays si elle demande l’aide de la police.
- Menacer de lui enlever les enfants.
- Menacer de blesser ou de tuer son animal de compagnie.
- S’excuser et offrir des cadeaux à la victime après l’agression, en espérant que cela suffira à l’apaiser. Il est parfois difficile pour une victime de bien interpréter ce que signifient les gestes de tendresse et d’amour de la personne violence.
Voici d’autres exemples qui montrent que les auteurs d’actes de violence maîtrisent parfaitement leur comportement :
- La personne violente peut changer son comportement tout d’un coup au beau milieu d’une scène de violence. Par exemple, quand un ami arrive à sa porte à l’improviste, elle peut soudainement passer de la colère à une attitude aimable et amicale.
- La personne violente menace de devenir violente si la victime n’agit pas comme elle le veut.
- En menaçant de « se fâcher » (c.-à-d. devenir violente), la personne violente montre qu’elle peut prévoir son comportement violent.
- La personne violente n’est jamais violente envers son patron ou ses amis, seulement envers son ou sa partenaire.
- La personne violente prend des décisions sur le type et la fréquence de la violence. Même quand elles deviennent violentes, ces personnes se fixent des règles pour déterminer jusqu’où elles iront. Par exemple, la personne violente peut ne jamais frapper sa victime, mais elle peut lui lancer des objets (tout en s’assurant de ne jamais la frapper directement avec l’objet) et proférer des injures.
Pour en savoir plus, lire la publication Options, choix, changements
Un comportement violent et agressif est toujours délibéré.
Les auteurs d’actes de violence essaient souvent de se soustraire à la responsabilité de leur comportement violent, par divers moyens :
- blâmer quelqu’un ou quelque chose;
- tenter d’excuser leurs actes en disant, par exemple, qu’ils étaient « aveuglés par la colère » ou qu’ils étaient « tellement en colère qu’ils ont perdu le contrôle et ne savaient plus ce qu’ils faisaient »;
- jeter le blâme sur leur partenaire;
- invoquer :
- le fait qu’ils ont été victimes de violence quand ils étaient enfants;
- le stress;
- les problèmes d’alcool;
- leur bagage culturel;
- des problèmes financiers;
- leur personnalité « intense » ou leur tendance à « s’emballer ».
Malheureusement, il arrive aussi que des professionnels, comme des conseillers ou des avocats, croient que certains comportements violents peuvent être expliqués et que les auteurs de violence n’ont pas toujours à assumer la responsabilité de leurs actes.
Mais il n’y a absolument rien qui peut justifier qu’un partenaire fasse subir de mauvais traitements à l’autre dans une relation intime.
Si vous voulez aider une personne qui vit une relation de violence, il importe de comprendre pourquoi il peut être difficile de mettre fin à une telle relation.
Obstacles au départ
Obstacles financiers
- Dettes antérieures
- Dettes que pourrait entraîner le départ
- Absence de revenu ou revenu inférieur à celui du conjoint
- Nécessité de quitter la maison familiale
- Manque d’aptitudes professionnelles
- Manque de logements disponibles ou abordables
- Crainte que le conjoint ne paiera pas de pension alimentaire pour les enfants et soi-même
- Assistance sociale insuffisante
- Honte à recourir à l’assistance sociale
Obstacles culturels ou religieux
- Condamnation de la victime
- Déni, minimisation de la violence
- Pressions exercées sur les femmes pour qu’elles se sentent responsables de la relation
- Croyances religieuses sur le rôle des femmes et le mariage
- Conviction qu’une femme aimante peut arriver à changer son partenaire
- Croyance qu’une femme a besoin d’un homme pour compléter sa vie
- Désapprobation sociale entourant la séparation et le divorce
- Croyance que les enfants ont besoin de leurs deux parents vivant sous le même toit
Obstacles psychologiques
- Sentiment d’incapacité à s’en tirer seule
- Peur des menaces du partenaire
- Peur de sa vengeance
- Peur d’aller en cour ou d’appeler les policiers
- Sentiment de responsabilité de l’échec de la relation et de l’éclatement de la famille
- Peur de la solitude, peur de ne pas être digne d’amour
- Sentiment d’amour pour le ou la partenaire et espoir qu’il ou elle changera de comportement
- Peur d’être déporté(e)
- Sentiment de culpabilité éveillé par le partenaire qui rejette le blâme de sa violence sur la victime
- Peur du blâme ou rejet de la famille et des amis
- Peur de perdre le partenaire en le quittant temporairement
- Peur de ses menaces de garder les enfants
- Peur de ses menaces de suicide ou de ses menaces de mort envers la victime et les enfants
Obstacles sociaux
- Manque de soutien ou isolement de la famille et des amis
- Insuffisance du soutien offert par les services policiers, le système juridique, etc.
- Manque de logement et de services de garderie abordables
- Manque d’information sur les droits reconnus par la loi
- Isolement de la collectivité
- Dissuasion de la part des amis et de la famille
Parler de ce que vous vivez
Aider une victime demande du courage. Sachez que vous n’avez pas à le faire seule.
- Communiquez avec les Services aux victimes.
- Appelez à la ligne d’écoute téléphonique de l’un des refuges pour femmes pour parler à un travailleur de soutien.
- Téléphonez à VictimLink pour parler à un travailleur de soutien.
- Si la victime ou l’auteur des actes de violence sont nouvellement arrivés au Canada :
- appelez la ligne d’assistance aux victimes de maltraitance ou d’un mariage forcé à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC ). Téléphone : 1-888-242-2100, option 6.
- On pourra vous renseigner et vous aider à peser les options qui s’offrent à la personne que vous aidez.
- Vous pouvez appeler de façon anonyme.
Ressources
- Victime d’une relation de violence? Obtenez de l’aide!
- Vous souhaitez échapper à une situation de violence? Obtenez de l’aide!
- Victime de voie de faits ou de menaces? Obtenez de l’aide!
- Publication : Option, choix, changements
- Ressources pour les victimes d’actes criminels
- Ordonnances préventives
- Soutien aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées
- Aider les mineurs victimes de violence
- Aide financière d’urgence pour la victime d’un acte criminel
- Comprendre le processus judiciaire
- Tribunal avec option d’atténuation de la peine pour violence familiale (APVF)
Services aux victimes
Vous pouvez nous téléphoner ou passer à un de nos bureaux (sans rendez-vous), du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30.
Courriel : victim.services@yukon.ca
Whitehorse
Téléphone : 867-667-8500
Sans frais : 1-800-661-0408, poste 8500
Adresse municipale : 212, Main Street, bureau 210, 2e niveau
Dawson
Téléphone : 867-993-5831
Adresse municipale : 813B, 3e Avenue
Watson Lake
Téléphone : 867-536-2541
820 Adela Trail